Le logiciel médical: un choix collectif ou délégué…
Bien souvent, dans un cabinet médical partagé, le choix d’un logiciel médical se fait par l’intermédiaire d’un des membres qui s’intéresse particulièrement à la question, qui a ainsi recueilli des informations sur le sujet et auquel on délègue un pouvoir de décision.
Dans les maisons médicales de garde, c’est souvent, nonobstant les différences de structure, le même type d’approche.
Toutefois, quel que soit l’intérêt de la question, on ne saurait oublier que le praticien n’est pas un informaticien et que son logiciel est là pour lui simplifier la tâche et l’aider à mieux remplir ses missions: recevoir, écouter et soigner les patients.
On sait qu’il existe des fonctionnalités importantes, voire indispensables. Entre autres, sans répéter de façon exhaustive ce que tout le monde sait désormais, la gestion des dossiers patients, l’aide à la prescription, la transmission de feuilles de soins, la sécurisation des messagerie et des partages de données, l’agenda, les éléments de facturation et de comptabilité etc.etc.
Le référencement « Segur » est désormais une garantie établie à l’instigation de l’agence du numérique en santé.
On peut ajouter à cela, dans le choix à faire d’un logiciel, des points évidents: l’éventuelle adaptation à la structure, à la pratique, à la spécialité, la compatibilité avec les appareils et terminaux utiles etc.
Le logiciel médical n’est pas un piano de virtuose…
Parmi ces éléments, il ne faut surtout pas négliger le caractère ergonomique, la simplicité et le caractère intuitif de l’utilisation. Le médecin n’a pas à être un virtuose du logiciel, mais à être servi et aidé dans sa pratique.
Tout cela est désormais bien connu, mais on oublie souvent plusieurs points, qui, sont également très importants.
Cinq questions parfois négligées pour choisir un logiciel médical…
-1 D’abord la qualité de la formation initiale et de l’accompagnement éventuelle. De ce point de vue une entreprise (éditeur et/ou revendeur) ancrée dans son territoire a souvent des atouts importants. La relation de confiance ainsi que la connaissance du terrain et des pratiques locales est un vrai plus.
-2 La personnalisation des interactions et la qualité des relations humaines sont souvent un élément rassurant pour le praticien, elles apportent de la simplicité dans le traitement des demandes et une approche mieux individualisée.
-3 En ce qui concerne le revendeur, la qualité du local est, aussi, qu’il offre une réactivité et une personnalisation plus efficace.
En ce qui concerne l’éditeur, le point le plus important, est probablement la qualité et la rapidité du SAV/hot line. Bien souvent les temps de réponse tournent autour des 3 ou 4 heures sur les aspects « urgent » et, bien souvent, les interventions sont faites par des acteurs qui ne sont pas à l’origine de l’outil. Chez certains éditeurs, ce temps peut être réduit (moins d’une demie heure en moyenne chez certains éditeurs bien implantés et à dimension humaine) et surtout les éléments de traitement des problèmes sont assurés par des interlocuteurs qui connaissent parfaitement les logiciels parce qu’ils l’ont conçu, affiné, actualisé. Il s’agit là d’une question qu’on ne pense pas toujours à poser: les intervenants de la hot line sont -ils ceux qui ont contribué à construire l’outil ?
-4 Une des questions qui mérite d’être étudiée est aussi celle d’une contractualisation possible, par exemple, une baisse conséquente du prix à l’achat, s’accompagnant en échange d’une sorte d’abonnement fidélité. Cela permet, si la proposition est bien conçue, de baisser les frais de démarrage et de créer un lien durable avec son éditeur et/ou revendeur.
-5 Bien entendu, même s’il ne s’agit pas là du premier élément de réflexion, en choisissant un éditeur implanté dans son territoire, on contribue à soutenir son économie.
